Accueil»Revue de presse»Le Dauphiné Libéré, 14 septembre 2017 : Une oeuvre inédite et majestueuse devant l’autel

Une oeuvre inédite et majestueuse devant l’autel

Personne n’avait jamais exposé au fond de la Collégiale Saint-Barnard, au niveau de l’autel, espace réservé aux offices. C’est désormais chose faite !

L’association des Amis de Saint-Barnard et son président Jean-Yves Baxter ont laissé carte blanche à l’artiste Daniel Ogier. Ses oeuvres sont visibles à partir de demain et jusqu’au 15 octobre. Au centre du lieu d’exposition, éclairée par les vitraux, trône une imposante installation : étrange nécropole de terre et d’argile dans laquelle Daniel Ogier représente « des enfants qui sortent de cruches brisées, comme une multitude de petits saint Barnard ». Au-dessus, un retable mélange passé et présent, religion et imaginaire.

« Le fantasme, c’est de retrouver la tombe de saint Barnard » , explique l’artiste. Et de pointer son installation du doigt : « Et bien voilà, c’est fait ! »

Autour de l’impressionnante oeuvre s’articulent trente petits tableaux « qui racontent la vie de ses enfants ». Des toiles tristes et dures, en référence à « l’enrôlement forcé des enfants dans la
guerre, au Moyen- Orient ». Car à travers son art, Daniel Ogier fait s’entrechoquer onirisme et réalité, mêlant les références religieuses aux crises actuelles.

Comme pour chacune de ses expositions, il désire nouer du lien entre l’oeuvre et le lieu: « Je travaille avec une ville, un thème. C’est toujours un travail sur les racines. »

D’autant plus que ses racines à lui, sont romanaises… Malgré ses voyages et sa carrière de décorateur et costumier qui l’ont amené à travailler en Allemagne, Autriche, Italie, Suisse ou à Paris pour les opéras Garnier et Bastille, Daniel Ogier reste attaché à Romans. Presque viscéralement.

« Exclavation est une exposition ouverte à tous » , assume-t-il. « J’utilise des techniques classiques afin que ça parle aux gens tout de suite. On ne voulait pas d’un résultat élitiste ! »

Et le pari semble être relevé. La collégiale sert d’écrin idéal à cette oeuvre d’art inédite et majestueuse, un lieu silencieux et tamisé propice à la contemplation.

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