Le calvaire au bout du chemin de croix
Visite guidée sur les traces des pèlerins.
Une douzaine d’amateurs du patrimoine, de férus d’histoire locale ou de simples curieux ont parcouru rues et ruelles de la ville pour suivre les traces des pèlerins qui, chaque Vendredi Saint, refont le chemin de croix.
Partant de la collégiale, ils ont visité les différentes stations, qui à travers la ville, mènent jusqu’au calvaire des Récollets et qui retracent la passion du Christ.
Conduits par Marlène Paterna, guide expérimentée et émérite de l’association des Amis de Saint-Barnard et du calvaire des Récollets, les participants ont découvert les témoignages de ce chemin de
croix dit Le Grand Voyage et du calvaire monumental conçus par Romanet Boffin, un riche négociant romanais, afin de se substituer au pèlerinage de Jérusalem devenu périlleux après la prise de Constantinople par les Turcs.
À l’instar de ceux de Fribourg, de Rhodes et de Jérusalem, il a depuis 1516 rythmé la vie spirituelle et religieuse de la cité Jacquemart.
Les quatorze stations ont connu les vicissitudes du temps et ont bien souvent été victimes de l’histoire. Guerres de religions, Révolution, quasi-abandon à la fin du XIX0 siècle, guerres mondiales, restaurations successives et ajouts divers ont laissé leurs empreintes successives dans la pierre. Les participants de la visite guidée ont ainsi pu admirer les bas-reliefs abrités dans les chapelles, édicules ou simples niches, retraçant le chemin qui mène au Golgotha, sculptés par Duilio Donzelli en 1942, autre période particulièrement troublée qui vit un regain de piété populaire.
Au terme de leur périple, ils ont pu enfin apprécier la récente restauration du calvaire qui vient de s’achever.
Prochaines visites guidées, sous l’égide des Amis de Saint-Barnard et du calvaire des Récollets les samedis 12 et 26 août à 14 h 30 sur le parvis de la collégiale.
